Tribu Carnivore

MYTHE: « Les vétérinaires sont très qualifiés pour donner des conseils nutritionnels »

C’est une affirmation délicate qui va assurément offenser certaines personnes. Cependant, la dure réalité doit être débattue.

Ce mythe est potentiellement faux. Alors que les vétérinaires sont à même de rendre des services quotidiens à vos animaux de compagnie, ceux-ci n’incluent pas a) la vente d’aliments, et b) la dispense de conseils nutritionnels. Les vétérinaires ne reçoivent que très peu de formation en nutrition. Celle-ci est souvent recommandée ou même faite par les fabricants d’aliments industriels. Leur formation est basée sur l’affirmation incorrecte que les chiens, les chats et les furets sont des omnivores et qu’ils peuvent en toute sécurité rester les esclaves d’un régime essentiellement basé sur les céréales, même si des recherches scientifiques ont prouvé que chiens, furets et chats n’ont pas développé de besoin pour les glucides et les fibres alimentaires.

Il n’existe pas de minimum connu des besoins alimentaires glucidiques chez le chien ni chez le chat . Sur la base d’investigations chez le chien et d’autres espèces, il est probable que les chiens et les chats puissent être alimentés sans glucides si le régime leur procure suffisamment lipides ou de protéines dont la synthèse glucidique découle.
-Le livre de l’alimentation du chien et du chat Waltham (2° édition – 1988)

C’est exact, les chiens, les furets et les chats n’ont pas besoin des glucides qui constituent la majorité de leur aliment industriel. C’est peut-être pour cela que les animaux domestiques d’aujourd’hui sont doux, empâtés, et souffrent d’une multitude d’affections liés à la nourriture industrielle riche en glucides (cancer, diabète, arthrose, maladies inflammatoires de l’intestin, hyperactivité, épilepsie, etc. Pour en savoir plus sur l’épilepsie et le rôle de l’alimentation, voyez le site http://www.dogtorj.com/pages/556860/index.htm).

Les vétérinaires sont invariablement liés au monde de l’industrie de l’aliment pour animaux. Ils recommandent et même vendent des aliments industriels, en percevant des revenus substantiels tant directs qu’occultes. Les industries de l’aliment pour animaux se les assurent en faisant des programmes d’incitation dans les écoles vétérinaires et en donnant GRATUITEMENT DE LA NOURRITURE aux futurs vétérinaires pour qu’ils les vendent dans leurs cabinets. Par exemple, Colgate-Palmolive, la firme qui fabrique Hill’s Science Diet, dépense des centaines de milliers de dollars chaque année pour soutenir la recherche universitaire et les cours de nutrition dans chacune des 27 écoles vétérinaires des USA. Une fois installés, les vétérinaires qui vendent Science Diet et autres aliments haut de gamme font des profits atteignant 40% (Parker-Pope, T. 1997 For You, My Pet. The Wall Street Journal. 3 novembre 1997. Dans Lonsdale, T. 2001.Raw Meaty Bones. P 266).

Toute la profession est étroitement associée avec les industriels du secteur de la nourriture pour animaux. Une revue des hôpitaux universitaires de médecine vétérinaire ou des cliniques vétérinaires montre l’existence d’équipements, produits et affiches conçus et soutenant les aliments industriels et les entreprises pharmaceutiques. Les vétérinaires sont, par essence, rétribués par les industriels de l’alimentation pour animaux et en première ligne pour donner des conseils avisés en nutrition. Ils sont en violation directe de leur credo et du serment qu’ils ont prêté : « D’abord ne pas nuire ». Malgré ce serment ils font la promotion de nourritures nuisibles à la santé des animaux, préconisant un produit qui nuira à leurs patients et s’assurant une clientèle et une source de revenu garantis. Mais rappelez-vous -- c'est dû en grande partie au manquement dans l'éducation que les universités leur ont dispensé ! Ce n’est rien d’autre que la propagande commerciale pour les aliments pour animaux familiers qui est répétée d’université en université -- ce sont des établissements de savoir de haut niveau où les gens sont censés avoir une pensée critique et une évaluation analytique des faits, alors qu’en réalité on les amène à faire abstraction de leur bon sens et d'ignorer la quantité accablante de preuves contre les aliments industriels pour animaux familiers. Voici un excellent exemple des liens qui enchaînent les écoles vétérinaires ainsi que les vétérinaires eux-mêmes avec l'industrie des aliments pour animaux domestiques.

"MSU présente Les Récompenses du Partenariat
"Topeka, Kan. - L'université de l'Etat du Michigan (MSU) de médecine vétérinaire a récemment présenté les Récompenses 2004 du Partenariat à la Société d’aliments pour animaux de compagnie Hill’s.
"La récompense avalise les relations de travail entre le MSU et Hill’s.
(n.d.l.a : "Hill’s fournit l'appui financier et éducatif à presque toutes les écoles vétérinaires en Amérique du nord, aussi bien qu'aux étudiants vétérinaires qui fréquentent ces établissements. Cet engagement envers la profession inclut les programmes d'enseignement sponsorisés par Hill’s, les résidences et les programmes de recherche dans les écoles et les hôpitaux universitaires vétérinaires dans le monde entier.")
'Hill’s est incroyablement sensible à tout ce que les étudiants ou le corps enseignant leur ont demandé.' dit le docteur Lonnie King, doyen de l'université de médecine vétérinaire à MSU. 'Leur appui inconditionnel, leur générosité et leur collaboration pour faire avancer la mission de l'université est identifié comme partie essentielle de notre programme de médecine vétérinaire.'
"Hill’s a montré son engagement de partenariat avec MSU en fournissant une aide à beaucoup de groupes d'étudiants et à leurs activités; la prise en charge des coûts pour la participation des étudiants au colloque de SCAVMA ; la fourniture aux étudiants du manuel « La nutrition clinique du petit animal » et autres prospectus divers; la réservation d'emploi aux représentants des étudiants; et le soutien financier du banquet de fin d’études." -DVM News Magazine, Août 2004.

Comment les vétérinaires peuvent-ils être correctement éduqués sur les pratiques alimentaires appropriées quand les établissements mêmes dont ils reçoivent leur instruction sont en cheville avec les compagnies d'aliment pour animaux familiers ? En guise d’exemple de ce qui se produit dans des cours de nutrition d'école de vétérinaire, vous pouvez lire "Un étudiant vétérinaire de première année commente" article dans le bulletin de 13 avril 2004 de Raw Meaty Bones (descendre les 3/4 de la page pour voir l'article http://secureshop.rawmeatybones.com/newsletter/view.epl?id=32. En guise d’exemple supplémentaire de la complicité des industriels des aliments pour animaux familiers et des vétérinaires, allez visiter le site Purina.com et consultez les autres « partenariats » de Purina (http://www.purina.com/science/partnerships/OtherAlliances.aspx).

Dit plus simplement, on n’enseigne pas la nutrition appropriée aux vétérinaires; il n'est pas récent (depuis plusieurs décennies) de constater que les propriétaires d'animaux de compagnie se tournent vers leurs vétérinaires pour le conseil sur le régime alimentaire. Il est intéressant de remarquer que ceci correspond à l'essor des nourritures commerciales. Avant l'arrivée de la nourriture industrielle, les gens ne demandaient pas de conseil diététique à leur vétérinaire. C’est seulement après que l’émergence des nourritures commerciales ont fait que les vétérinaires ont eu besoin de formation en diététique, et, très tôt, les vétérinaires recommandèrent des nourritures complètes fraîches avec les « biscuits » secs du jour (Pour se documenter sur la façon dont les croquettes sont arrivées, cliquer sur http://www.dogtorj.com/pages/556860/index.htm).

Les vétérinaires mettent en avant aujourd'hui les déficits nutritionnels qu'ils voient dans leurs cliniques comme la preuve que les régimes crus étant « mauvais » , mais si vous creusez plus avant, ces insuffisances proviennent typiquement des régimes ménagers, cuits ou de BARF incorrectement dosés, PAS les régimes à base de proies (qui sont ceux disponibles dans la nature !). Remarquez, ils peuvent vous demander de faire cuire les aliments pour votre carnivore domestique, ce qui aura pour conséquence le genre de déséquilibres qu'ils voient avec les régimes "naturels" qui ne sont pas formulés correctement. Ils emploient alors cette « preuve » pour « démontrer » que les régimes maison (dans lesquels ils rangent les régimes crus) sont mauvais pour vos animaux de compagnie. Ou ils vous diront que la « science » a montré que les régimes crus ne sont pas bons pour nos animaux de compagnie. Demandez-leur : « Quelle « science » ? » Pressez-les de répondre, et ce qu'ils vous diront ne sera très probablement rien d’autre que la propagande des industriels de l’alimentation pour animaux familiers au sujet de l'empoisonnement par la salmonelle chez les animaux de compagnie (non répertoriés chez les animaux SAINS) ou ils mettront en avant cette «recherche honorable» effectuée par eux. La presque totalité de cette recherche est sans fondement, n’est que preuve « anecdotique » ou qui ne concernent pas des régimes crus appropriés. Par exemple, ils citeront que les régimes carnés purs créent des déficits graves en calcium. C'est vrai. Mais un régime cru approprié n'est composé exclusivement de viande. Un régime cru approprié est un mélange merveilleux de viande, d'os, et d'organes de toutes sortes.

La plupart des vétérinaires sont des individus hautement qualifiés ; cependant, leur qualification vaut pour la chirurgie, le diagnostic de maladies courantes et leur traitement, et prescription de médicaments, PAS pour la nutrition (bien que les vétérinaires holistiques soient plus au fait de l'importance des nourritures crues fraîches pour maintenir des animaux sains, et sont également ouverts aux thérapies alternatives). De plus, les vétérinaires doivent respecter les souhaits de leurs clients qui souhaitent alimenter avec un régime naturel plutôt que de les culpabiliser à chaque consultation par le biais de la propagande des industriels de l’alimentation pour animaux de compagnie (également connue sous le nom de « conseil alimentaire »). Les vétérinaires tout comme les propriétaires d'animaux de compagnie doivent de même se rappeler que les vétérinaires ne sont que des conseillers. Le propriétaire d'un animal de compagnie consulte un vétérinaire quand son animal a un problème ou un besoin spécifique. Le propriétaire d'animal de compagnie paye des honoraires au vétérinaire ; le vétérinaire travaille pour lui. Le client a tout à fait le droit de refuser le traitement ou de demander que des choses soient faites différemment. De plus, le client a parfaitement le droit de nourrir son animal avec un régime différent de ce que le vétérinaire recommande, et un client a le droit d'ignorer le « conseil nutritionnel » d'un vétérinaire.' Si un vétérinaire intimide un client pour qu’il nourrisse d’une certaine façon ou blâme le régime instauré en fonction de chaque maladie est inacceptable et démontre un manque de professionnalisme.

Il est bien plus inacceptable encore (et même honteux!) qu'un vétérinaire refuse ses services à un client parce que le client ne nourrit pas selon le régime que le vétérinaire préconise, comme cela est le cas pour un service d’urgence d’une clinique de Californie. Pendant l'été de 2005, une adepte de l’alimentation crue a amené son chien à la clinique avec une suspicion de ballonnement (cette maladie est non seulement potentiellement d’origine génétique mais aussi alimentaire, ou même liée à un vaccin), et le vétérinaire de garde a commencé à la réprimander pour son choix d’alimentation selon un régime cru plutôt que d’envisager un état pouvant mettre en danger la vie de son chien. Cette personne, afin d'éviter la confrontation, demanda l’avis d’un second vétérinaire en vue d’obtenir un rapport médical impartial ; ce deuxième vétérinaire fit un examen minutieux a (ce qu’aurait dû faire le premier vétérinaire), et est arrivé à son diagnostic (qui n’était pas un ballonnement, mais simple entérite sans lien particulier avec l’alimentation). Plusieurs jours après, cette propriétaire recevait une lettre de la clinique déclarant qu'elle n'était plus bienvenue en tant que cliente parce qu'elle était peu disposée à suivre le conseil du premier vétérinaire, vraisemblablement en ce qui concernait le régime cru. Qu'une clinique de SECOURS agisse de cette manière équivaut à de la cruauté animale ; leur décision punit le chien (qui est innocent et n'a pas son mot à dire) pour un choix pris en toute connaissance de cause par son propriétaire de le nourrir de nourriture fraîche. C'est revient à refuser de traiter une personne pour un cancer ou une crise cardiaque parce qu'elle a mangé des nourritures industrielles au lieu des nourritures variées et fraîches comme les médecins le recommandent (notez l'ironie du fait ce qui est recommandé pour des humains -- nourritures fraîches -- est exactement l'opposé de ce qui est recommandé pour nos animaux de compagnie.) ! C'est un acte inacceptable de cruauté animale et un reniement de la crédibilité des vétérinaires.

Propriétaires d’animaux de compagnie, vous avez le droit d'exiger que votre vétérinaire respecte votre décision d’alimenter avec des aliments crus. Faites lui savoir que le régime de votre animal de compagnie n'est pas sujet à la négociation à moins que vous ne le décidiez. Les conseils diététiques approximatifs ne sont pas les bienvenus, pas plus qu’ils ne sont nécessaires puisque vous payez votre vétérinaire pour son diagnostic MÉDICAL, et pas pour son avis en nutrition. Rendez-vous compte que des vétérinaires ont été sensibilisés pour informer suffisamment leurs clients des avantages et des risques de diverses pratiques diététiques. Mais si l’on considère qu’ils n’ont pas reçu d’enseignement sur la manière de nourrir les animaux de compagnie avec des aliments crus et frais, leurs connaissances dans ce domaine seront très faibles, et seront très probablement limitées aux aspects négatifs des régimes crus (dont la plupart sont des moitié-vérités et des mythes, et sont traités tout au long de ces pages de mythes). Après tout, à chaque fois que des études sur l’alimentation crue sont éditées dans des publications comme le Journal de l'Association Américaine de Médicine Vétérinaire, les aspects négatifs (tels que l’infestation par les bactéries) sont tout ce qui est recherché (et pas très bien, je pourrais ajouter). Les études commencent avec un biais bien distinct qui tient à la manière dont elles sont structurées en plus du sujet qu’elles étudient, qu’elles n’incluent que rarement la science rigoureuse qui devrait impliquer les méthodes scrupuleuses pouvant être reproduites, des échantillons de grande dimension, et une hypothèse fondée.

Vétérinaires et assistants-vétérinaires -- respectez s’il vous plait les droits de vos clients. Respectez leurs souhaits de nourrir avec un régime cru, et ils respecteront vos qualifications de professionnel qualifié. Soyez ouvert à leur choix d’alimenter leurs animaux de compagnie avec des nourritures entières fraîches au lieu de ne leur présenter que les préjudices possibles. En ce qui concerne le bien-être de leur animal de compagnie, vous devriez être l'un de leurs plus surs alliés plutôt que l'un de leurs ennemis les plus acharnés, d’autant plus que vous possédez une connaissance avérée et des qualifications reconnues dans les situations d’urgence.

Avec l'aimable autorisation de l'auteur © : Carissa

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